Amaranthaceae :

Dysphania ambrosioides (L.) Mosyakin & Clemants

= Chenopodium ambrosioides [Maire]

M'khinza | | | | Chénopode Fausse-Ambroisie, Thé du Mexique

Détermination

Dysphania ambrosoides est une plante médicinale ; visuellement elle ressemble à un chénopode ou à une amaranthe, mais elle s'en distingue facilement par son odeur forte.

Répartition au Sahara

Cette plante d'origine américaine a été répandue dans le monde entier pour ses propriétés médicinales. Elle s'acclimate facilement dans les jardins des oasis dans des endroits abrités et bien arrosés.


Tiges / Feuilles

2019/10/23 - Sahli (gps : 31.9625,-3.4408 - altitude : 912m)
2019/10/23 - Sahli (gps : 31.9625,-3.4408 - altitude : 912m)
2019/10/23 - Sahli (gps : 31.9625,-3.4408 - altitude : 912m)
2020/11/08 - Boudnib Maison (gps : 31.9500,-3.6134 - altitude : 960m)

Boutons / Fleurs

2019/10/23 - Sahli (gps : 31.9625,-3.4408 - altitude : 912m)
2019/10/23 - Sahli (gps : 31.9625,-3.4408 - altitude : 912m)
2019/10/23 - Sahli (gps : 31.9625,-3.4408 - altitude : 912m)
2020/11/08 - Boudnib Maison (gps : 31.9500,-3.6134 - altitude : 960m)

Fruits / Graines

2020/11/08 - Boudnib Maison (gps : 31.9500,-3.6134 - altitude : 960m)
2020/11/08 - Boudnib Maison (gps : 31.9500,-3.6134 - altitude : 960m)

Usages ethnobotaniques

Dans l'oasis de Boudnib le M'khinza n'est pas indigène mais a été introduit récemment comme plante médicinale. Elle est consommée en infusion contre toutes sortes de maux, notamment les symptômes grippaux. Elle est considérée comme une panacée ; son utilisation doit rester modérée car elle peut être toxique à forte dose.


Références botaniques

[Extrait de la "Flore de l'Afrique du Nord" de R. Maire]

Chenopodium ambrosioides L.

A, Inflorescence; B, Feuille; C, Fleur; D, Poil glanduleux du fruit; E, Fruit.

Plante annuelle ou bisannuelle.

Herbe verte, pubescente-glanduleuse, à odeur aromatique.
Souche très souvent indurée et vivace, sous-frutescente.
Tige dressée ou ascendante, 0,30-1 m long., rameuse, striée et ± anguleuse, portant des poils tecteurs, filiformes, pluricellulaires et des glandes subglobuleuses, sessiles; rameaux dressés, souvent effilés.
Feuilles oblongues ou oblongues-lancéolées, atténuées aux 2 bouts, à dents distantes et obtuses, obtuses ou ogivales au sommet, à pétiole bien plus court que le limbe; face supérieure lâchement poilue ou ± glabre, sans glandes; face inférieure portant de nombreuses glandes, avec ou sans poils, à nervation pennée, saillante. Feuilles supérieures lancéolées, entières, plus petites.
Glomérules floraux pauciflores, sessiles et solitaires à l'aisselle des feuilles florales, ou plus souvent disposés en épis axillaires, ± denses, plus longs que la feuille florale, aphylles ou portant au sommet de petites feuilles un peu plus longues que le glomérule ou l'égalant.
Fleurs gynomonoïques; fleur terminale de chaque glomérule ♂♀, protogyne, les latérales ♀.
Fleurs ♂♀  : périanthe à 5 sépales brièvement connés à la base, herbacés, minces, non carénés, ovalesobtus, connivents; étamines 5, exsertes, à anthères jaune clair, ≈ 0,5 mm; graine verticale dans un Péricarpe membraneux, couvert, dans sa moitié supérieure surtout, de poils glanduleux, à cellule sécrétrice terminale, très grosse, vésiculeuse, oblongue ou c1aviforme, portée par 3-4 cellules courtes et aplaties, bien plus étroites; 2-3 stigmates subulés, connés à la base en un style très court.
Fleurs ♀   : périanthe à 4 sépales; graine horizontale dans un périearpe membraneux, portant les mêmes poils que celui de la fleur ♂♀; 2-3 stigmates.
Graines brun-noir, lisses, luisantes, orbiculaires, comprimées, 0,70,9 mm diam., à marge obtuse. n = 16, 18.
Floraison  : mai-octobre.
Milieux  : Décombres, bords des chemins, fossés, graviers des torrents dans les régions bien arrosées et semiarides.
Aire géographique  : Europe et Asie méridionales. Afrique. Atlantides. Amérique du Nord et du Sud. Australie.
Observations  :Cette plante, très probablement introduite d'Amérique dès le XVIe siècle, est complètement naturalisée et se comporte chez nous comme une plante indigène. Le ≈ anthelminticum L., très voisin, est rarement cultivé comme plante médicinale. Il se distingue du ≈ ambrosioides L. par ses feuilles bien plus larges, ovales-oblongues ou ovales-rhomboïdales et surtout par les épis de glomérules complètement aphylles, dépourvus même de petites bractées, au moins dès leur milieu.

Chenopodium ambrosioides - Flora of Libya